Viltaïs

Une réponse qui n’est pas à la hauteur des fragilités des personnes en situation de pauvreté et des associations qui les accompagnent.

En ces temps de hausse des prix, le nombre des personnes ayant recours aux associations pour tenter de s’en sortir s’accroît sans cesse. Au même moment, les moyens alloués aux acteurs des solidarités baissent avec l’impact de l’inflation. La considération pour les métiers du social ne vient pas alors que les conditions de travail et d’engagement des salarié·es et des bénévoles se détériorent.

Les personnes déjà vulnérables sont toujours plus fragilisées : des familles laissées à la rue, un accès aux soins empêché, des étrangers poussés dans la précarité, une insertion par l’emploi affaiblie, des jeunes fragilisés, des femmes victimes de violences que nous n’avons pas les moyens d’accompagner comme nous le devrions dans la rue, les hébergements, le logement, les distributions alimentaires, les lieux de vie culturelle.

Malgré nos alertes, celles des Restos du Coeur notamment, les associations ne sont toujours pas entendues. L’absence de soutien au pouvoir d’achat des plus fragiles, l’instabilité de l’hébergement, la panne de l’accès au logement, le blocage de l’accès aux droits et au séjour, la dégradation des conditions salariales dans les métiers du social, les réponses à courte vue aux défis de la transformation écologique pour les plus fragiles… sont autant de signes d’une volonté politique qui n’est pas encore à la hauteur de la situation sociale que nous traversons, alors même que le chômage de masse recule enfin.

Face à ces constats, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) initie , avec ses fédérations régionales et ses partenaires, un mouvement d’ampleur mobilisant les personnes accompagnées et tous les citoyen.ne.s, les associations, les bénévoles et les intervenant.e.s sociaux.ales pour donner à connaître les engagements et les lourdes difficultés, interpeler la société et le gouvernement , pour obtenir des réponses à la hauteur des exigences de la solidarité : des mesures d’urgence et une action dans la durée, pour les personnes, les professionnels, les bénévoles et les associations, pour l’hébergement, le logement, la santé, l’alimentation, la culture , une vie digne.

Les associations se mobilisent pour sauver l’action sociale

Jeudi 12 octobre, les associations se mobiliseront partout dans notre pays pour aller à la rencontre et accueillir dans leurs locaux à travers diverses manifestations les citoyen.ne.s, avec les personnes accompagnées, les professionnels et les bénévoles, qui près de chez eux, oeuvrent pour les personnes en difficultés et pour notre unité sociale.

Une campagne accompagne cette mobilisation en suivant les codes de la braderie, moment populaire, solidaire et créatif pour donner à mieux connaître les vies des personnes en situation de pauvreté et de précarité et celles des par des travailleur.euse.s sociaux.ales et des bénévoles qui les accompagnent dans les associations : hébergement, logement, emploi, transformation écologique, accueil des étrangers, droits des femmes, insertion par l’activité économique, santé, culture, etc.

Elle sera déclinée dans les médias et les réseaux sociaux et avec de l’affichage en gares, des portes ouvertes dans les associations, des rencontres sur la voie publique. Sur les réseaux sociaux, seront diffusés régulièrement des témoignages vidéo, audio, les actions conduites dans les associations. Cette campagne sera à l’image de ce que les personnes et les associations inventent tous les jours, et de leurs lourdes difficultés à agir.

Retrouvez tous les éléments de campagne #BraderieDuSocial sur la page web dédiée :

https://www.federationsolidarite.org/braderie-du-social/ avec toutes les actions conduites en région et les communiqués de presse régionaux avec les lieux de rencontres presse.

Lundi, nous transmettrons les lieux de RDV pour la journée du 12 octobre à Paris.