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Viltaïs

Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA)

Dans un contexte d’augmentation constant du flux de la demande d’asile[1] et afin de soutenir les efforts de tous les acteurs impliqués dans le pilotage et la gestion de l’hébergement des demandeurs d’asile[2], le Gouvernement sous l’égide de l’Union Européenne, a souhaité que la France soit, dans ce cadre, en mesure de réserver un accueil digne, conforme à sa tradition, aux demandeurs d’asile, notamment par la possibilité de mobiliser rapidement et efficacement des solutions d’hébergement adaptées.

Riche de son expérience, Viltaïs s’est positionnée comme un acteur incontournable dans l’accueil des demandeurs d’asile en milieu rural. Car accueillir dignement et permettre aux demandeurs d’asile de se reconstruire et de se préparer à une éventuelle intégration en France demande une solide ingénierie (répondre aux appels d’offres, trouver un lieu d’accueil en respectant le cahier des charges, trouver les ressources humaines pour l’encadrement, être en lien avec les municipalités concernées et les services de l’Etat, organiser des réunions publiques…). Aujourd’hui ce sont 7 Centres d’Accueil de Demandeurs d’Asile[3] (CADA) qui ont vu le jour sur le territoire français (L’Allier, la Charente-Maritime, la Corrèze, l’Indre et la Saône et Loire).

« Au CADA de Beyssenac, avec les équipes, nous réalisons un accompagnement au plus proche de chacun. Une animatrice propose des activités en lien avec les besoins des demandeurs, cours de gym, cours de français, pratique du potager, atelier cuisine et activités plus ponctuelles, comme des visites patrimoniales ou culturelles », expliquent Angélique Ferreira cheffe de service au CADA de Beyssenac.

Aussi, Il est bon de rappeler que Viltaïs n’impose aucunement les CADA dans les campagnes françaises mais qu’elle répond bien à une demande de l’Etat. Grâce à la concertation avec les municipalités et les services de l’Etat, les CADA sont implantés sur les territoires en perte d’habitants, d’activités ou encore d’attractivités. Une attention particulière est portée au maillage territorial pour éviter de surpeupler certains endroits par rapport à d’autres. C’est ainsi que les demandeurs d’asile participent à éviter la fermeture des écoles ou d’une classe, profitent aux commerces, maintiennent les activités sportives et culturelles et peuvent aussi favoriser l’emploi. Tout le monde est gagnant !

Les deux derniers CADA installés sont ceux d’Argenton en Creuse situé dans le département de l’Indre et celui de Beyssenac basé en Corrèze. Ouvert le 11 avril dernier, le CADA de Beyssenac a déjà accueilli entre 20 personnes.

Il est important de garder en mémoire l’utilité de ces centres d’accueil. Ils offrent aux résidents un hébergement de courte durée dans des conditions dignes, ainsi qu’une prise en charge globale de leurs besoins et de leurs démarches liées à l’asile. Cela comprend un accompagnement juridique, sanitaire et social et des services tels que la restauration et des activités d’insertion sociale. C’est ainsi que les demandeurs d’asile participent à la vie des communes, s’investissent dans les animations des villages pour s’imprégner au mieux de la culture française. Ils apprennent également les droits et devoirs du citoyen français et prennent des cours de français. Deux éléments essentiels pour une meilleure intégration.

 « Ces activités permettent une intégration personnelle et sociale pour les demandeurs d’asile. Elles donnent à sortir du seul espace CADA, de s’aérer l’esprit. À travers ces simples promenades, il y a un apprentissage de la langue française. Tout est prétexte à la pratique de la langue dans l’intérêt de l’intégration des personnes. » Camille Duponchel coordinatrice d’activité au CADA de Beyssenac.

Viltaïs s’est engagé à faire gagner l’humanité et les CADA sont un des éléments clés pour y arriver.

Viltaïs participe à faire valoir les droits des demandeurs et à reconstruire leur vie. C’est une réelle preuve de la solidarité et de l’empathie humaine envers les personnes qui ont connu des situations difficiles dans leur pays d’origine.

Viltaïs va donc continuer sa mission en rassemblant le plus possible pour aller au-delà des craintes et des aprioris de certains.

 

Retrouvez le reportage de France 3 sur l’arrivée des premières résidentes au CADA de Beyssenac.

 

 


[1] En 2022, 137 046 premières demandes ont été enregistrées en Guichets Uniques de Demande d’Asile (GUDA), en hausse de 31,3 % en un an, ce qui les placent quasiment au niveau d’avant la crise du Covid (138 420 en 2019). Source : https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Actualites/Communiques/Communique-de-presse-Les-chiffres-2022-publication-annuelle-parue-le-26-janvier-2023

[2] Les demandeurs d’asile sont des personnes qui ont quitté leur pays d’origine en raison de la violence, de la persécution, de la guerre ou d’autres formes de danger. Une fois arrivés dans le pays d’accueil, ils doivent déposer une demande d’asile pour être pris en compte et éligibles à un statut de réfugié si leur demande d’asile aboutie positivement.

[3] Un Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile est un lieu où les personnes qui ont demandé l’asile dans un pays peuvent être hébergées et recevoir un soutien pendant le processus de demande d’asile